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Slow Flower

Le contexte de la fleur coupée :

Dans le monde...

En France, 85% des fleurs vendues proviennent d’importations et sont produites aux quatre coins du monde. Kenya, Afrique du Sud et Amérique Latine sont autant d'exemples de pays qui bénéficient d'un contexte favorable à la production de fleurs (climat chaud et ensoleillement élevé, coût du travail faible, contraintes environnementales moindres) leurs permettant d’inonder en permanence le marché mondial. Les fleurs viennent par avion, ont déjà 7 jours à minima quand elles arrivent sur le lieu de commercialisation, et concurrence très fortement les horticulteurs français.

En France...

Cette véritable aberration écologique a conduit en France à la survie de 2 bassins de productions mineurs, où les conditions pédo-climatiques sont les meilleures :
L’un est autour d’Angers, avec son climat doux et ces terres sableuses propices à la production de février à fin novembre, de bulbes et territoire historique de la production de rosiers.
Et l’autre est autour d’Hyères, en contre-saison, c’est à dire avec une production l’hiver en serre, réputés pour les anémones et les renoncules, mais aussi pivoine et roses en plein air notamment.
De ce fait, la France a perdu ses professionnels horticoles (par exemple les producteurs de bulbes de tulipes, jonquilles...) mais aussi tous ses conseillers horticoles! Reste plus que les hollandais...et ce n'est pas eux qui nous aident à nous installer, au contraire!

LE SLOW FLOWER

Le mouvement dans lequel je m'inscris...

Né de ce constat simple mais accablant, un mouvement appelé le slow flower venu des Etats Unis et du Royaume Uni et récemment en France, veut redonner sens à une production locale et de saison.
En effet, comme pour le Slow Food pour les fruits et légumes, pas de tomates chez nous dans le Nord, mais plutôt la mâche et l’endive en hiver; CQFD alors pas de rose pour la St Valentin, mais plutôt des tulipes !
Ce mouvement est récent et contrairement aux légumes où la traçabilité est obligatoire depuis 2005, (les vendeurs doivent afficher l’origine du produits), ce n’est absolument pas le cas des fleurs. De telle sorte que même un fleuriste souhaitant s’inscrire dans ce mouvement a beaucoup de mal à trouver chez les grossistes de la fleur française !

Le collectif de la fleur française

Une association récente

En France, ce mouvement est porté par le collectif de la fleur française et nous permet, autant les producteurs que les fleuristes de se retrouver en réseau autour de valeurs communes. C’est aussi un formidable lieu d’échange pour les producteurs se lançant dans cette entreprise. Créée en 2017, cette association regroupe une centaine de professionnels qui s'engagent à commercialiser des bouquets dont plus de 50% des fleurs sont issues de production française, de saison et produites localement. Elle milite aussi pour une horticulture raisonnée et responsable. Enfin, elle a pour vocation de limiter les importations de fleurs du monde entier en soutenant les horticulteurs de métropole.

Un peu d'histoire...

Dans les Hauts de France

Dans les Hauts de France, la vingtaine de producteurs de fleurs coupées du Nord Pas de Calais organisés en coopérative, n’a pas mis un an pour disparaître dans les années 80 ; la plupart ont changé l’orientation de leur exploitation quand les transports de fleurs par avion ont commencé à proliférer, ramenant toujours une fleur a un prix imbattable.
De plus, la proximité des marchés de la Belgique et des Pays Bas fait une concurrence redoutable aux initiatives locales, bradant les fleurs en GMS ou dans les chaînes de fleuristes. Ayant des serres, ils se sont tournés vers le maraichage, les plantes à massifs etc. Depuis, il reste une production anecdotique de fleurs coupées, la plupart maraichers faisant quelques tournesols et dahlias, en self-cueillette ou sur les marchés…

Mes partenaires

Heureusement, des partenaires en région Hauts de France nous accompagnent…

Initiatives Paysannes

Heureusement, des partenaires en région notamment Initiatives Paysannes qui accompagne les porteurs de projets « atypiques », à taille humaine et le plus autonome possible soutiennent et aident ces futurs paysans .

La couveuse d'entreprise

De même A petits pas, permet de tester son activité et avoir une existence légale sans créer de structure juridique. Ainsi, sous forme d’un contrat annuel, il est possible d’être accompagné à la création de son activités, et au métier de chef d’entreprise tout en rencontrant d’autres couvés

Dans ce genre de projet, là où engranger l’expérience de quelques années pour se faire ses propres références est le plus précieux, cette période a été indispensable !